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L'entre deux mondes

Le carrousel infernal

Couverture Le carrousel infernal

Titre : Le carrousel infernal

Titre VO : Full throttle

Auteur: Joe Hill

Traducteur: Marianne Feraud

Editeur: JC Lattès

ISBN : 9782709666077

Pages : 464

Date de publication française : 23 septembre 2020

Résumé :  Ces treize histoires au suspense fantastique, dont deux co-écrites avec Stephen King, dissèquent les aléas de l’existence humaine, pour notre plus grand plaisir de lecture, même si la terreur n’est jamais loin.

Lorsque les animaux d’un ancien carrousel rendent une ultime sentence. Qu’un chauffeur sans visage entame une danse macabre avec des motards hors-la-loi. Et qu’un propriétaire d’une chaîne de cafés qui grignote peu à peu les petits commerces se retrouve au milieu de loups. Quand une petite porte s’ouvre sur un monde féerique, qui devient le terrain de jeu de chasseurs assoiffés de sang. Et qu’un homme désespéré décide de conduire un vieux bibliobus pour fournir des lectures aux morts. Lorsqu’une adolescente désœuvrée raconte en direct ses vacances en famille sur Twitter. Quand un frère et une sœur s’aventurent dans un champ pour venir au secours d’un enfant. Et que les passagers d’un avion assistent en direct au déclenchement de la Troisième Guerre mondiale… L’auteur
nous embarque dans une odyssée troublante au cœur de la psyché humaine.

Avec Le Carrousel infernal, Joe Hill vient sonder nos secrets et nos tourments les plus profonds, et apporte une fois de plus la preuve de son immense talent.

Du même auteur : liste livraddict

Tout d’abord je remercie les éditions JC Lattès pour m’avoir permis de lire ce recueil. Je vais ici traiter chaque nouvelle indépendamment. Certaines nouvelles étant très courtes, mes avis le seront aussi. Difficile d’en dire beaucoup sur une nouvelle de 15 pages sans spoiler.

Plein gaz : J’avais déjà chroniqué cette nouvelle quand elle était sortie en tant que livre unique. Je vous invite à aller découvrir mon avis ici. Sinon je résumerais juste en disant que + et + ça fait -. Quand les meilleurs écrivent ensemble, ce n’est pas forcement synonyme de chef d’œuvre. 

Le carrousel infernal : Ici quatre jeunes gens assez éméché et bagarreur abiment un carrousel pour le moment spécial. Voici une nouvelle que j’ai beaucoup aimée. Le récit à la première personne rend les choses plus tragiques. Le début est un peu long, mais il faut bien introduire les personnages pour que leurs réactions à venir soient plus compréhensibles. Mise à part Nancy je n’ai pas eu d’affinité envers les différents protagonistes. Même Paul, le narrateur, m’était antipathique. L’histoire est assez horrible et m’a rappelée Lovecraft par certains aspects. Bref, une excellente nouvelle qui annonce un bon recueil. 

La gare de Wolverton : Je ne sais pas quoi penser de cette nouvelle. Un homme monte dans un train avec plein de loup au comportement humain. C’est très spécial. Peut-être qu’une nouvelle plus longue aurait été mieux. Là, on ne comprend pas d’où ils viennent, ce qui se passe. Je suis sortie avec un sentiment très mitigé. Je ne serais pas dire si j’ai aimé ou pas. 

Sur les eaux argentées du lac Camplain : Deux enfants trouvent le monstre du Loch Ness. Incroyable hein! Au départ, je ne comprenais pas trop où l’auteur partait mais plus les mots défilaient plus je me prenais au jeu. On se sent plus proche des enfants que des parents qui sont odieux. 

Faune : Alors cette nouvelle m’a retournée. Je l’ai lu avant de dormir et j’en ai rêvé la nuit. Au départ je confondais le nom des personnages. Je cherchais un "gentil" dans ce monde de riches chasseurs. Car le concept est là : des hommes riches qui veulent tuer ce que les autres ne peuvent pas. Je n’en dirais pas plus. Il y a un véritable aspect horrible dans cette nouvelle. Je suis déçue d’une chose : que cela ne soit pas un roman. Il y a vraiment matière. L’auteur nous créé un univers pour nous l’enlever dix pages après. Je suis restée sur ma faim.

Les Retardataires : Notre héros, nouvellement renvoyé, vient d’être embauché comme le nouveau chauffeur du bibliobus. Un métier fascinant quand on aime lire. Mais il y a juste un petit point de détail. Parfois des morts viennent lui rendre visite pour rapporter leurs derniers et, qui sait, peut-être en emprunter un autre. Ce concept était très bien trouvé. Je me suis beaucoup identifiée au héros. Chaque "retardataire" rencontré nous apporte sa petite histoire et sa petite tragédie. Le dénouement est très beau. J’ai vraiment beaucoup aimé cette nouvelle. Comme toujours dans ce genre de récit, on se pose les questions sur la moralité de proposer des livres pas encore écrits ou sur les conséquences que cela peut avoir sur notre présent. Mais bon on ne se lasse jamais de ça.

Tout ce qui compte, c’est toi : alors c’est une nouvelle un peu spéciale que nous avons là. Tout à l’heure, je citais une inspiration lovevraftienne. Là, on est clairement sur du Asimov. Dans un futur très mécanique, une jeune fille paye un robot une heure pour qu’il fasse ses quatre volontés. Petit à petit, les personnages se dévoilent jusqu’au dénouement final auquel je ne m’attendais pas du tout. Une très bonne nouvelle qui me restera en mémoire. Je regrette juste que cet univers n’ait pas été plus poussé. Rien que le métier du père de la jeune fille est incroyable. Un mélange entre la trilogie le Faucheur et Asimov.

Empreinte : J’annonce directement : je n’ai pas fini cette nouvelle. Elle m’a rapidement ennuyée. C’est rare que je fasse ça. Peut être que j’ai eu tort et que tout l’intérêt vient du dénouement final mais voilà je ne l’ai pas fini.

Le diable dans l’escalier : Cette nouvelle est très spéciale, déjà par sa typographie. Les phrases forment un escalier et il faut du temps pour qu’on arrive à une structure habituelle. Cela rend les choses compliquées. On se perd facilement. L’histoire n’est pas incroyable et ne tient pas vraiment en haleine. Je suis plus restée pour le côté escalier de ça que pour le récit. Je n’en garde pas un souvenir incroyable. Je l’ai lu. C’est bien. Mais je ne la relirai pas.

En direct du Cirque de la mort : L’exemple même d’une nouvelle qui mériterait d’être plus longue. Et un truc incroyable : toute l’histoire est composée de tweets. Une jeune fille revient de vacances avec sa famille et ils s’arrêtent pour voir un spectacle de cirque. Notre jeune fille tweet tout ce qui se passe pour le meilleur et pour le pire. L’héroïne est assez détestable. Je n’ai aucune empathie envers elle. Mais l’idée de cette nouvelle est très bien trouvée. On aimerait en savoir plus sur ce cirque de la mort. Tout le problème des nouvelles est de réussir à bien doser. Et généralement on finit assez frustrée. Ce fut mon cas avec cette nouvelle. Elle est bien dosée et en même temps on finit frustré.

Racines : Cette histoire est vraiment, vraiment très très spéciale. Je ne suis pas sûre de savoir si je l’ai aimée ou pas. Je l’ai lu il y a plusieurs jours et je suis toujours dubitative à son sujet. Je ne sais pas quoi en dire. Je ne suis même pas sûre de l’avoir bien compris.

Dans les hautes herbes : J’ai lu cette "nouvelle" en 2019 quand elle est sortie suite à l’adaptation Netflix. Cette nouvelle m’a terrorisée. Elle m’a prise aux tripes et m’a fait cauchemarder. Et il en faut beaucoup pour arriver à ça. Je ne pourrais pas vraiment vous résumer ça. Je dirais juste que des personnes se retrouvent coincées dans un champ de maïs assez bizarre. C’est une ambiance, une façon d’écrire, de le vivre. Coincé sans eau, sans espoir, avec des personnes bizarres. Tout cela n’est pas fait pour nous rassurer. Je ne pourrais pas la relire. Elle m’a trop fait peur. Peut-être est-ce parce que je l’ai lu étant enceinte et que le personnage principal est enceinte aussi. Quoi qu’il en soit j’ai adoré cette nouvelle autant qu’elle m’a fait peur. 

Vous êtes libéré : Une nouvelle sans trop de prétention et facilement oubliable. L’histoire se passe dans un avion qui doit être déporté vers un aéroport suite à une déclaration de guerre. Nous suivons les altercations entre les différents passagers, leurs espoirs, leurs interrogations. Il y a un côté huis clos qui est prenant mais à part ça. On a peu de temps pour découvrir les personnages. Du coup, on n’a pas le temps de s’attacher. Dommage. L'histoire glisse sans que quoi que ce soit retienne vraiment notre attention.

"Le prix de la vie, c’est la mort."

Pour conclure,

Un recueil de nouvelles que j’ai beaucoup apprécié. Des nouvelles meilleures que d’autres mais en même temps c’est un peu normal. Mention spéciale pour l’introduction où Joe Hill nous parle de son père et de son influence, son envie d’écrire. C’est très intéressant. J’ai appris beaucoup de choses sur l’auteur. Bref, un bon recueil que je vous recommande fortement.

 

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Let's go pour une prochaine lecture!

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