Titre : Le prophète
Saga : Yesterday's gone
Tome : Saison 2
Auteur: Sean Platt et David Wright
Traducteur: Hélène Collon
Editeur: Fleuve
ISBN : 9782265116252
Pages : 603
Date de publication française : 2017
Résumé : Cinq mois se sont écoulés depuis que l'apocalypse s'est abattue sur la Terre. Les survivants se sont organisés, malgré la réalité cauchemardesque qui les cerne.
Brent vit désormais sur Black Island où une poignée d'hommes tentent de préserver les derniers vestiges de civilisation. Alors qu'il reste accroché à l'espoir de retrouver les siens, l'horreur va cruellement le frapper de plein fouet...
Le groupe de rescapés mené par Desmond a enfin quitté l'hôtel où il était piégé, pour s'installer dans une ferme de l'Alabama. Un semblant de quotidien s'est mis en place, bientôt bouleversé par une vague d'abominations qui s'abat sur eux...
Quant à Boricio, le tueur solitaire, il prend de plus en plus de plaisir à la tête de la Boricio Team. Et parmi ses jeunes recrues, contre toute attente, Charlie fait preuve d'aptitudes tout à fait enthousiasmantes...
Ici je parlerais de la saison 2 dans son entier et non des trois tomes séparément bien que l'intégral de la saison 2 ne soit pas encore sorti.
Attention risque de spoilers de la saison 1 !!!
Nous avions laissé nos personnages dans une paix relative mais avec une révélation importante pour nous autres lecteurs. Il me tardait donc de lire la suite. Le début est un peu lent mais c’était déjà le cas dans la saison 1. Après tout, n’oublions pas que cette saga a été écrite comme une série TV. Dans la plupart des séries apocalyptiques, il y a toujours des moments un peu longs pour donner du répit aux personnages. Le tout est de s’accrocher. Mais il n’y a pas beaucoup à se forcer tant le suspens est au rendez-vous. D’ailleurs les auteurs savent très bien jouer dessus. Les épisodes se finissent toujours par un cliffhanger et on a juste une envie c’est que la suite sorte. À l’heure où j’écris cet article, je viens de finir la saison deux et la saison trois n’est pas encore annoncée. Je veux tellement savoir la suite que j’hésite à la lire en anglais. Il faut savoir que les six saisons sont déjà sorties. Tout cela pour dire que, à l’instar des séries TV, les auteurs savent comment nous rendre accros. Pour autant l’écriture n’est pas une des meilleures que je connaisse. Elle est simple et n’est pas du genre à être étudiée en classe. Mais les auteurs savent nous tenir en haleine et ça, c’est déjà énorme.
De la même façon que pour tous les livres à plusieurs voix (Seigneur des anneaux, Game of thrones) il est difficile de faire le tri et de se souvenir de toutes les caractéristiques de chaques personnages (surtout quand certains n’apparaissent que deux chapitres dans le livre). Le plus difficile est surtout de ne pas passer les chapitres avec ceux que l’on n’aime pas. Après tout, s’ils sont là c’est qu’il y a une raison. Je me suis surprise à aimer le personnage de Boricio alors que c’est un serial killer, violeur, voleur et bien d’autres choses encore. C’est rare de réussir à faire pour « héros » une telle ordure. Mais l’histoire est telle qu’on veut savoir ce qu’il lui arrive à lui tout particulièrement. On a aussi une affection particulière pour le personnage de Luca. Dans la saison 1 nous avons pu le voir grandir tandis qu’il ramenait Rebecca à la vie. Autant si Boricio représente l’homme qui profite à fond de la fin du monde, Luca représente l’enfant obligé de grandir trop vite. Le monde change et lui aussi. Aux yeux du monde, il est âgé alors que son âme reste celle d’un garçon de 8 ans. Il est facile d’oublier cela tant ses pouvoirs sont grands. Ces deux personnages représentent à mes yeux ceux qui sont le plus intéressants à suivre.
Un nouvel aspect de cette saison qui est passionnante : l’arrivée du prophète et du sanctuaire. Le sanctuaire est un havre de « paix » dirigé par le prophète et secondé par Frère Rei. Sous ces faux semblants on sent que se cache une vraie dictature. Ici le fanatisme religieux a toute sa place et plus d’une fois j’ai poussé des exclamations outrées tant ce qui se passait été révoltant. Rares sont les livres qui arrivent à me faire cet effet.
"Une librairie, normalement, devait être un endroit intime ; mais ce mastodonte avait autant d'âme qu'une maison de passe, avec son café branché qui vendait des boissons chaudes et des pâtisseries à des prix exorbitants pendant qu'un système de haut-parleurs dernier cri diffusait de la musique pour hipsters véhiculant un message subtil : Chers clients, vous êtes dans le lieu idéal pour vous détendre, passer un bon moment et, éventuellement, acheter un bouquin ou un de nos jeux de plateau, disposés en tête de gondoles."
Pour conclure,
Une saison deux qui compense les faiblesses de la une. Les auteurs s’améliorent et au vu de la fin j’ai hâte de lire la saison 3.