Titre : La femme aux fleurs de papier
Titre VO : La donna dei fiori di carta
Auteur: Donato Carrisi
Traducteur: Anaïs Bokobza
Editeur: Calmann-Lévy
ISBN : 9782702144749
Pages : 215
Date de publication française : 1 octobre 2014
Résumé : La nuit du 14 au 15 avril 1912, tandis que le Titanic sombrait au beau milieu de son voyage inaugural, un passager descendit dans sa cabine de première classe, revêtit un smoking et remonta sur le pont. Au lieu de chercher à sauver sa peau, il alluma un cigare et attendit la mort.
Le 14 avril 1916, dans les tranchées du mont Fumo, quatre ans jour pour jour après le naufrage du Titanic, un soldat italien est fait prisonnier. À moins qu’il ne révèle son nom et son grade, il sera fusillé le lendemain à l’aube. Jacob Roumann, médecin autrichien, n’a qu’une nuit pour le faire parler. Mais le prisonnier veut diriger l’interrogatoire. Sa vie, décrète-t-il, tient non pas à une, mais à trois questions :
« Qui suis-je ?
Qui est Guzman ?
Et qui était l’homme qui fumait sur le Titanic ? »
De cet instant se noue entre les deux ennemis une alliance étrange autour d’un mystère qui a traversé le temps et su défier la mort.
Du même auteur : Trilogie Le tribunal des âmes, Trilogie Le chuchoteur, La fille dans le brouillard
Début du livre :"La nuit du 14 au 15 avril 1912, tandis que le Titanic sombrait au beau milieu de son voyage inaugural, un des passagers descendit dans sa cabine de première classe, revêtit un smoking et remonta sur le pont. Au lieu de chercher à sauver sa peau, il alluma un cigare et attendit la mort. Quand on demanda aux rescapés du naufrage qui était cet homme mystérieux, la majorité identifia un certain Otto Feüerstein, négociant en tissus, qui voyageait pour affaires, seul. Aucun d'entre eux ne fut informé qu'en réalité Otto Feüerstein était mort dans son lit, chez lui, à Dresde. Deux jours avant que le Titanic ne lève l'ancre."
Vous le savez peut-être (ou pas du tout) je suis une inconditionnelle du Titanic. J’ai lu plein d’ouvrages sur le sujet, vu les reportages, films, illustrations, maquettes, expositions. Bref j’adore. Et donc ce qui m’a poussée vers ce livre, au-delà de l’auteur, c’est d’avoir vu le mot Titanic écrit tout en haut. Je n’ai même pas lu plus loin le résumé. Je l’ai acheté directement. Bon, on évoque très peu le Titanic mais j’ai quand même dévoré ce livre.
C’est un roman poétique et rêveur. Le héros est un bonimenteur qui aime enjoliver la réalité. C’est difficile de cerner un tel personnage. C’est très intrigant. Mais cela peut rapidement devenir agaçant. C’est pour cela que j’apprécie que le livre soit court.
J’ai dévoré ce roman et pourtant je ne pourrais pas vraiment dire si je l’ai aimé ou pas. Il fait partie de ces livres qui laissent une sensation douce-amère. L’action se situe en plein cœur de la guerre où nous suivons un médecin qui est là non pas pour sauver des vies mais pour les accompagner dans la mort. Ce médecin, Jacob, a deux particularités : sa femme vient de le quitter... alors qu’il est au front (sympa!) et il note les dernières paroles des morts dans son petit carnet. J’ai trouvé ce dernier point très beau. À défaut de ce souvenir de tout ces morts (dont il ne connait même pas le nom parfois), il se souviendra de leurs dernières pensées. Un tel carnet doit être tellement triste et tellement puissant à lire.
Ce roman est à la fois un huis clos et un voyage aux quatre coins du monde. On s’évade à la recherche de Guzman. On le suit dans ses aventures. Et on passe son temps à se demander où commence la vérité et où s’arrête le mensonge. Ce roman est une histoire dans une histoire dans une autre histoire. Donato Carrisi nous raconte l’histoire d’un prisonnier qui narre l’histoire de Guzman qui lui-même nous raconte son histoire. Vous arrivez à suivre? C’est compliqué et simple en même temps. C’est une enquête que nous menons. Nous sommes avec Jacob en train de chercher à répondre aux trois questions. Toutes ces histoires dans les histoires n’ont qu’un seul but : nous parler de l’art de partager ces histoires. Que ce soit Guzman, le soldat ou Jacob tous sont là pour transmettre ces histoires. Ce sont les troubadours de notre époque (enfin de 1916). Une histoire écrite est belle mais elle reste figée. Une histoire racontée passant de bouche en bouche va vivre encore et toujours. Elle ne s’arrêtera que si personne n’est là pour ajouter sa petite touche de folie dans ce récit.
" Malgré tout, je ne voulais pas m'habituer à l'indifférence. Parce que le pire dans la guerre, pire que la mort, c'est l'habitude de cette mort..."
Le pour
- Si lit très facilement
-
Poétique
-
Plein d'histoires
Le contre
Pour conclure,
Donato Carrisi nous avez habitué à des thrillers sombres et passionnants. Il change ici son fusil d’épaule pour nous raconter plusieurs histoires dans une même histoire. Ainsi nous n’avons pas un seul livre mais plusieurs histoires dans un même roman. Je vous recommande ces mille et une histoires dans ce petit roman de 210 pages.
Ma note : 4/5
Let's go pour une prochaine lecture!